[ OS ] Aimer à en mourir

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Le grand blond avait attendu son frère toute la nuit assis dans le canapé de leur maison à zapper sur des émissions plus nulles les unes que les autres. Il ne savait pas où se trouvait sa moitié et cela l’inquiétait. Il avait de plus un étrange sentiment … le sentiment qu’ils n’étaient plus en sécurité.

La porte claqua et un grand brun aux ongles noirs se réfugia dans le salon. Il était trempé à cause de l’orage. Il regarda à peine son jumeau et se dirigea vers le deuxième étage quand son frère l’interpella :

« - Hey Bill, qu’est-ce que t’as ? Tu as tué quelqu'un ou quoi ? » ironisa-t-il pour détendre l’atmosphère angoissante qui s’était installé depuis l’entrée fracassante du brun.

Bill lança un regard en direction de sa moitié avant d’éviter soigneusement que ce dernier s’attarde de trop à le dévisager. Il ne supporterait pas de voir l’incompréhension mêlé de colère de son frère se lire sur son visage. Mais c’était trop tard, en une seconde Tom avait compris.

« -Oh mein gott ! Tu n’as pas fait ça ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi ? Mais parle ! »

Face au silence de son frère qui semblait admirer le sol, il continua de le questionner tout en sachant qu’au fond qu’il ne voulait pas en savoir plus. Mais Bill ne supporta pas longtemps la panique qui avait saisi sa moitié. Il le regarda et s’avança vers lui, un sourire se dessinant su r ses lèvres. Tom quant à lui ne pouvaient plus s’arrêter de parler, il savait qu’au moindre silence il fondrait en larme. Et il ne le voulait pas. Il ne pouvait pas. Pas en face de Lui. Celui qu’il connaissait si bien, celui sans qui il ne pouvait vivre, si différents et tellement semblables. Il se senti trahi, il ne le comprenait plus. Il ne savait plus quoi ressentir. Les yeux maquillés du brun regardait son frère s’énervé tout en souriant. Assi les jambes repliées sur lui-même, Bill posa délicatement son doigt sur les lèvres agitées de Tom, pour inciter ce dernier à se taire. L’effet fut immédiat. Le blond se laissa faire pendant que le brun déposa un baiser sur ses lèvres frémissantes. En s’allongeant sur le canapé, Bill enclencha le MP3 de son frère qui choisi une chanson au hasard … Ich höre wenn du leise schreist, spüre jeden Atemzug von dir … Ich will da nicht allein sein lass uns gemeinsam in die Nacht … Du bist alles was ich bin und alles was durch meine Adern fließt … inaudible aux deux âmes sœurs qui ne s’occupait plus du monde extérieur. Il n’y avait qu’eux qui comptaient.

Quelques heures plus tard, les jumeaux s’étaient endormis enlacés quand un énorme bruit retenti. Tom se leva immédiatement et enfila vite fait un de ces jeans habituel ainsi qu’un T-shirt. Il descendit dans le hall pendant que son frère se vêtit seulement d’un T-shirt de son frère, beaucoup trop grand à son goût et descendit les marches au ralenti.

« -Police de Magdebourg ! Tom Kaulitz ? On vous arrête pour le meurtre de *Nom/prénom*. hurlèrent deux hommes en uniformes.
-Comment cela est-il possible ? Ce n’est pas moi ! Lâchez-moi ! dit-il en se débattant.
-Ne faites pas l’innocent, on a relevé vos empreintes sur l’arme du crime. »

Bill regarda la scène timidement pendant qu’on enfilait des menottes à l’homme avec qui il avait passé sa plus belle nuit. Mais il ne prononça pas un mot. Tom cria tout en regardant son frère, en espérant que celui-ci dirait quelque chose pour le sortir de là, juste un mot qui remettrait en cause sa culpabilité. Mais Bill, les bras croisées dans ce T-shirt trop large, se contenta de le regardé s’en aller, sans rien dire. Tom en franchissant le pas de la porte, regarda une dernière fois son âme sœur, un mélange d’amour … et de dégout.

Bill ne pris pas la peine d’aller refermer la porte resté ouverte après le départ des policiers. Il était resté debout pendant de nombreuses minutes à regarder l’endroit où son frère s’était fait menotter … à sa place. Une larme coula sur sa joue faisant dégouliner son maquillage autrefois impeccable.

[…]

« L’affaire des jumeaux Kaulitz
Tokio Hotel n’est plus. En effet, cette nuit Tom Kaulitz, guitariste du jeune groupe de Magdbourg, a été arrêté pour le meurtre de sa petite amie. Derrière les barreaux, celui-ci accuse son jumeaux Bill, leader et chanteur, être coupable de se crime. Malin quand on sait que les deux vrais jumeaux on les même empreintes, celles-ci retrouvées sur l’arme du crime. Mais ce qu’il ne sait pas, c’est que son jumeaux n’est plus de ce monde. Il s’est en effet suicidé, c’est en tout cas ce que laisse penser le mot retrouvé à coté du corps. »

« Ich Sterb für unsere Unsterblichkeit »